Histoire d'une grand-mère ukrainienne

Ukraine et Russie 17 mars 2022

Publié par ADRA France, 14 mars 2022.

Une grand-mère ukrainienne raconte comment elle est devenue réfugiée pour la 2ème fois.

Nina est une grand-mère ukrainienne de 82 ans. La nuit précédant l’arrivée d’ADRA, elle est montée dans un train avec sa sœur et le mari de celle-ci et a quitté son pays pour échapper à la violence du conflit. Ce n’est pas la première fois que Nina fuit un conflit et doit se réfugier dans un autre pays.

En 1941, Nina n’avait qu’un an lorsque sa ville natale a été envahie. Ses parents se sont enfuis avec elle en Sibérie pour la protéger de la crise qui sévissait chez eux. Cette fois-ci, en quittant sa ville, Nina n’a pu emporter que ce qu’elle pouvait porter, c’est-à-dire deux petits sacs de documents, quelques vêtements et une clé USB avec quelques photos. Elle a laissé derrière, parce qu’elle n’avait pas de place dans son sac, un album photo précieux, plein de souvenirs.

Chaque nuit avant son départ, elle entendait les sirènes et les explosions depuis son appartement. Mais, comme beaucoup de personnes âgées ayant quelques difficultés à se déplacer, elle ne pouvait pas toujours descendre dans un abri : “Je suis trop vieille pour descendre tout le temps du 9e étage et l’ascenseur ne fonctionnait plus”, dit-elle. “Je suis restée là et j’ai espéré que tout irait bien. Mais ensuite, avec ma sœur et son mari, nous avons décidé de partir.“

En passant plus de temps avec elle, nous avons appris qu’elle est très connectée avec la technologie moderne. Elle a une adresse Gmail et adore utiliser son smartphone pour prendre des photos. Elle a pris des photos de sa sœur et de son mari pendant qu’ils attendaient leur transport sous la tente d’ADRA. Elle a essayé de rester positive pour les prochaines étapes de leur voyage. Heureusement, le fils et les deux petits-enfants de Nina l’accueilleront en Allemagne, mais sa maison lui manque : “Je ne sais vraiment pas quand tout cela va se terminer”, dit-elle, “mais si cela se termine, j’aimerais retourner dans mon appartement”.

Toutes les personnes œuvrant pour ADRA sont remerciées par l’auteur de ce récit. Il écrit : “Grâce à vous tous, ADRA est en mesure de soutenir des personnes extraordinaires comme Nina dans leur voyage vers la sécurité. Nina ne perd pas espoir de revoir un jour sa maison. Nous sommes reconnaissants que votre espoir soit toujours aussi fort, car vous aidez les gens quand ils en ont le plus besoin.”

Source : Daniel Presečan, Emergency Support for ADRA in Slovakia